Liberté du corps, liberté du souffle, les pieds sur terre

J’ai souvent cette sensation particulière lorsque je sors d’une journée de travail à l’hôpital

L’envie en passant les portes, de prendre la plus grande bouffée d’oxygène 💨 de ma journée comme si j’allais plonger dans une grosse vague 🌊

Quand je sors de l’hôpital, je le dis souvent « vas-y Marie, respire profondément pour toutes ces personnes qui restent dormir dans l’hôpital, pour ceux qui sont au 3ème étage, la pneumologie et pour ceux qui ont envie de sortir, de sentir l’air frais sur leur visage ».

J’ai mal à la tête, je suis un peu fatiguée, mais j’ai la chance de pouvoir être dehors et de respirer jusqu’à sentir la limite de mes poumons

La chance, je suis de l’autre côté de la fenêtre, je suis celle qui peut sortir pour marcher et respirer, je ne suis pas confinée, je suis libre de bouger, de sauter, de sentir les rayons du soleil Divionnais

Ca fait du bien de se rappeler parfois qu’on est plus libre que ce qu’on pense… je peux aller et venir, je peux poser mes pieds au sol, je me rends compte de l’importance de pouvoir poser ses pieds sur terre lorsque je rencontre des personnes alitées, des personnes parfois en fin de vie qui veulent juste poser les pieds nus sur le sol… poser les pieds, c’est s’ancrer avant de s’envoler, c’est pouvoir ressentir quelque chose de dur, de rassurant, une résistance, une force… La chance que j’ai… je ne suis pas confinée… mon corps me permet ma liberté, à la seule condition que ma tête s’en souvienne